L’auto-stimulation ou stimming en anglais sont des actions répétitives que font les personnes autistes lorsqu’elles sont contentes, anxieuses ou stressées.

Bien que tout le monde fasse de l’auto-stimulation à certains niveaux, en craquant leurs doigts, tapant leurs pieds ou juste en sifflotant, les personnes autistes font souvent des actions moins discrètes. Battre des mains, se balancer ou répéter certains mots permettent de réguler leur traitement sensoriel.

La grande différence entre les personnes autistes et non autistes est la quantité et la discrétion de ces comportements. Il est important de comprendre que même si certains comportements peuvent sembler inadaptés, y porter une attention ne fera que créer plus de détresse.

Pourquoi l’auto-stimulation est-elle importante ?

Une personne autiste est capable de se réguler par le stimming.

Cela lui permet de mieux faire face aux difficultés sensorielles rencontrées au quotidien. C’est un moyen d’alléger la douleur, l’anxiété mais aussi d’exprimer des émotions comme la joie.

Si une personne autiste n’a pas l’opportunité de s’auto-stimuler et d’avoir un environnement qui réponde à ses besoins, elle peut se renfermer ou avoir une crise. N’essayez pas d’empêcher une personne de s’auto-stimuler, cela ne fera que la rendre anxieuse et créera un lien négatif avec le lieu ou avec vous.

Quand les comportements d’auto-stimulation se produisent-ils ?

L’auto-stimulation est souvent décrite comme un mécanisme pour faire face aux surcharges sensorielles. Beaucoup de personnes qui ne sont pas autistes sont conscientes des moments où elles ont ce type de comportement et peuvent le contrôler. Cela n’est pas aussi simple pour une personne autiste. L’auto-stimulation est involontaire et il est bien plus difficile pour elle de contrôler son comportement.

Être attentif aux besoins des personnes autistes vous permettra de comprendre pourquoi elles s’auto-stimulent. À partir de là, vous pouvez mettre en place, un lieu dans lequel elles peuvent s’auto-stimuler en sécurité et mettre en place un environnement sensoriel qui limite ce besoin.

Que faire si le comportement est dangereux ou distrayant pour les autres ?

L’auto-stimulation n’est normalement pas dangereuse. Il est toutefois important de garder un œil sur les jeunes enfants qui découvrent de nouvelles façons de gérer leurs besoins sensoriels.

Cela dit, toutes les personnes autistes, même les adultes, peuvent avoir des comportements dans lesquels ils risquent de se faire mal elles-mêmes. Par exemple, taper sa tête contre une surface dure, se mordre,  arracher ses cheveux, …

Si vous pensez qu’une personne est dans cette situation, la première chose à faire est de supprimer la source de détresse, soit de façon préventive, soit avant qu’une crise ne se produise. Si c’est trop tard, essayez de rediriger le comportement vers quelque chose d’autre.

Comment puis-je aider une personne ayant un comportement d’auto-stimulation ?

Correctement interpréter ces comportements peut être très difficile pour les autres gens. Cela est encore plus difficile dans les lieux publics avec beaucoup de monde. Toutefois, il est facile de faire des suppositions quand la personne à côté de nous dans le train se met subitement à battre des mains ou à répéter sans cesse les mêmes phrases.

Les personnes autistes peuvent être gênées lorsqu’elles se rendent compte de leur comportement. C’est pourquoi il est important de ne pas porter trop d’attention sur les personnes qui s’auto-stimulent, ne pas faire de commentaire et ne pas juger trop hâtivement.

Vous pouvez vraiment aider en donnant aux personnes de l’espace. Vous pouvez également installer un lieu de détente où la personne trouvera les outils pour gérer la surstimulation dans un endroit à l’abri des regards.